2e WEEK-END

Samedi 24 juin • 20h30 ~ Église protestante de Ribeauvillé

Passions | Danse

(création)

Le Portrait de l’Amour et Stabat Mater en miroirs : 
François Couperin & Alessandro Scarlatti

Le Parlement de Musique 
& Compagnie de danse Helioskiné

Le Parlement de Musique :

Julie Goussot, soprano
Anaïs Yvoz, mezzo soprano 
Stéphanie Pfister & Clotilde Sors, violons
Teodor Baù, viole
Shuko Sugama, violone
Martin Gester, clavecin, orgue & direction 

Compagnie Helioskiné :

Pierre François Dollé, danseur et chorégraphe
Nathalie Lacoursière, danseuse

Passions / Danse est un spectacle qui met en regard deux chefs-d’œuvre du répertoire baroque aux significations musicales délibérément opposées, mais réunies dans une volonté moderne de créer des effets de miroirs déformants propres à renouveler le regard. 

Dans Le Portrait de l’Amour, au centre duquel se trouvent Folies Françaises, variations sur le thème de l’Amour, François Couperin se livre à un exercice de style autour des passions humaines personnifiées par de courtes pièces musicales dans lesquelles le chorégraphe peut laisser libre cours à un imaginaire narratif et fantasque, mettant en scène des « affects », des « humeurs », des travers et des archétypes humains, et puisant dans la diversité des styles théâtraux, de la croustillante Commedia dell’Arte à l’élégance du style des salons Louis-quatorzièmes. 

Radicalement opposée est l’atmosphère du Stabat Mater du compositeur napolitain Alessandro Scarlatti – l’oeuvre-même qui servit d’inspiration à son disciple Pergolèse. Pure expression de la douleur d’une mère, ce Stabat Mater présente une palette de styles, de caractères, d’atmosphères très contrastés, souvent étranges ou surprenants. Nullement conçue a priori pour la danse, bien que l’évoquant régulièrement, l’œuvre donne d’autant plus au chorégraphe Pierre François Dollé la liberté de sonder la diversité des passions humaines en s’inspirant à la fois des arts visuels baroques et de langages délibérément modernes. 

Programme :

François Couperin : Le Portrait de l’Amour
• Sonate La Superbe
• Les Folies Françaises ou les Dominos, variations
• De la Suite La Française (extraite des Nations) : Allemande – Courante  – Sarabande – Passacaille – Gavotte 

Alessandro Scarlatti : Stabat Mater dolorosa (Naples 1724)

Dimanche 25 juin • 18h  Salle des Fêtes de Saint Hippolyte

AMOUR ET MARS

thélème

Annie Dufresne,dessus
Julien Freymuth, haute-contre
Jean-François Lombard,haute-contre
Loïc Paulin,ténor
Simon MacHale, taille
Jean-Christophe Groffe, basse et direction
Silvia Tecardi, viole
Ryosuke Sakamoto, viole, luth
Ziv Braha, viole, luth
Alexandra Polin, viole
Leonardo Bortolotto, viole

Deux compositeurs majeurs du XVIe siècle, Clément Janequin (1485-1528) et Claude Le Jeune (1530-1600), constituent les jalons essentiels de ce parcours. Le premier s’éteint quand naît le second ; l’un ouvre le siècle et la Renaissance, l’autre le clôt et assure la transition vers le premier baroque. 

De ce passage de relais, deux pièces témoignent exemplairement. « Le Chant de l’alouette » comme « Le Chant du rossignol » se présentent en effet comme des « exercices de style ». Partant de deux chansons de Janequin, Le Jeune s’ingénie à les augmenter, dans les deux cas, d’une part d’une voix supplémentaire, d’autre part de sections nouvelles de sa propre composition.

À la lumière de ces rapports musicaux très étroits, comment ne pas imaginer la parenté d’inspiration attestée par les chansons en écho des deux compositeurs, et qu’avec « Arm’ arm’ » Le Jeune se soit mesuré à la célèbre « Bataille » de Janequin ? Mais si Janequin évoquait bel et bien Marignan, le « brave cœur » chanté par Le Jeune est essentiellement un « cœur amoureux ». 

Les chants d’oiseaux, les ardeurs guerrières se font écho d’un compositeur à l’autre : il en va de même du « jeu » d’amour, qui fait à son tour dialoguer, avec un Janequin certes tourné vers le Moyen Âge, un Le Jeune dont l’élégante simplicité, en l’occurrence, est loin de renier la manière de son aîné.

Programme :

• Clément Janequin (1485-1528) : L’alouette (à 3)
• Clément Janequin : O mal d’aymer
• Jacques Moderne (1495-1561) :  Suite de danses
• Claude Le Jeune (1530-1600) : Comment pensés-vous que je vive
• Cl. Janequin & Cl. Le Jeune : Le chant de l’Alouette
• Cl. Janequin & Cl. Le Jeune : Au joly jeu du pousse avant
• Claude Le Jeune : Fuyons tous d’amour le jeu
 Claude Le Jeune :  Qu’est devenu ce bel oeil
• Claude Le Jeune : Première Fantaisie pour les violes
• Cl. Janequin & Cl. Le Jeune : Le chant du Rossignol
• Clément Janequin : L’amour, la mort, la vie
• Anon : Pavan la bataille
 Claude Le Jeune : « Arm’, arm’ » – la guerre

« Aufmüpfige Neuinterpretation (…) frisch und frech » – « spielerisch, witzig und theatral »
Thomas Meyer

« Nothing so much fun »
Peter Quantrill

« …raffinatissimo Thélème » – « La rencontre entre la musique  de la Renaissance et de la musique contemporaine est surprenante et stimulante, et témoigne du caractère intemporel de la musique. »
Ferrucio Nuzzo

Les autres rendez-vous du week-end :

Vendredi 23 juin :

La Puce à l’Oreille, intervention de thélème en classe de CM2 à RIbeauvillé, école du Rotenberg.

Samedi 24 juin de 16h à 17h :

Répétition ouverte du Parlement de Musique et de la Compagnie Helioskiné dans Passions I Danse à l’église protestante de Ribeauvillé.

Dimanche 25 juin à 11h30 :

Aubade apéritive par l’Ensemble Thélème à la Cave Coopérative de Ribeauvillé. Plateau.