LES ARTISTES
Ensemble Il Festino
[…] La musique est une imitation ou représentation, aussi bien que la poésie, la tragédie ou la peinture, car elle fait avec les sons, ou la voix articulée ce que le poète fait avec les vers, le comédien avec les gestes et le peintre avec la lumière, l’ombre et les couleurs. Marin Mersenne, Harmonie Universelle, 1636
Plaisir des sens et élévation de l’esprit par la poésie, le geste et la musique. Voilà, en quelques mots, le résumé de l’identité de l’ensemble Il Festino.
Dirigé par le luthiste Manuel de Grange, Il Festino reste fidèle à l’esthétique et aux règles déclamatoires du XVIIe siècle, valables pour le chant et le récit, et pour la musique instrumentale jouée sur instruments anciens. L’ensemble cherche à associer les vers et les airs d’une même époque dans un jeu de miroir afin de transmettre au public un instant unique. Celui-ci rencontre, l’espace d’un moment, les hommes et les femmes de jadis qui ont su, par des moyens raffinés mais aussi s’appropriant et sublimant quelquefois des éléments de la tradition populaire, transmettre leurs passions, joies, chagrins et leur attachement aux plaisirs qui nous accompagnent depuis toujours.
Depuis sa création en 2009, Il Festino se produit en concert dans d’importants festivals en France et à l’étranger et sur des scènes nationales de renom.
Sorti en mai 2012, le premier CD de l’ensemble, consacré aux airs en italien sous Louis XIII a reçu un accueil enthousiaste de la critique spécialisée. De même pour un CD consacré aux airs pour voix seule de Stefano Landi. Ont suivi : Airs de Michel Lambert et Sébastien Le Camus (2017), puis Madrigaux à deux voix de Claudio Monteverdi (2019).
Voces Suaves
Prenant en compte les connaissances sur la pratique historique, l’ensemble présente une rhétorique convaincante et un son plein et chaleureux qui lui permettent de faire ressentir la musique immédiatement au travers des émotions. D’un intense travail collaboratif, il a résulté une grande complicité dans l’acte interprétatif.
L’ensemble, fondé par Tobias Wicky en 2012, s’organise autour d’un noyau de huit chanteuses et chanteurs professionnels, dont la plupart ont un lien avec la Schola Cantorum de Bâle. Depuis 2016 l’ensemble travaille sans directeur musical. L’initiative de chacun est ainsi sollicitée pour atteindre la plénitude artistique.
Le répertoire comprend un large choix de madrigaux italiens, des œuvres du début du baroque allemand, et des oratorios et des messes italiennes qui réclament un plus grand nombre d’exécutants. Ceci autour de Monteverdi, de Schütz, sans oublier des figures moins connues telles Lodovico Agostini ou Giovanni Croce.
Voces Suaves parcourt toute l’Europe pour donner des concerts marquants, dans le cadre de festivals renommés tels que les Festivals d’Ambronay, de Saintes, de Paris, Les Grands Concerts de Lyon, les festivals de Ravenne, Cremone, Bruges, Oslo, Misteria Paschalia Krakow, Bozar Brüssels, la Staatsoper de Berlin…
Voces Suaves collabore régulièrement avec des ensembles de renommée tels que Capriccio Stravagante, Concerto Romano, l’ensemble Concerto Scirocco, le Capricornus Consort Basel et la Akademie für Alte Musik Berlin.
Depuis 2015, plusieurs enregistrements de Voces Suaves ont paru sous les labels Claves records, Ambronay éditions, Arcana (Outhere Music) et Deutsche Harmonia Mundi et ont reçu des récompenses internationales (entre autres, le « Choc de Classica » et le « Diapason découverte »).
Johannes Strobl
Johannes Strobl est originaire de Carinthie. Au Mozarteum de Salzbourg, il a achevé des études complètes de Musicien d’église ainsi que d’Enseignement et d’Organiste Concertiste, diplômé « cum laude » dans la classe de Heribert Metzger. Il s’est ensuite spécialisé en musique ancienne, en orgue et en clavecin à la Schola Cantorum Basiliensis. Son activité de concertiste en tant que soliste et de musicien d’ensemble l’a conduit dans de nombreux pays d’Europe jusqu’en Israël, au Japon, aux États-Unis, au Brésil et en Argentine.
Musicien d’église de la paroisse de Muri AG, Johannes Strobl s’occupe de l’important ensemble d’orgues historiques de l’église de l’ancien monastère bénédictin et il dirige la prestigieuse série de concerts « Musique en l’Abbatiale de Muri ». Une série d’enregistrements documentent son travail à l’abbatiale de Muri. Ainsi le SACD Christ lag in Todesbanden (musique d’orgue de l’école d’orgue d’Allemagne du Nord et de Jean-Sébastien Bach) a reçu le prix de la Deutsche Schallplattenkritik et le SACD Polychoral Splendour (œuvres polychorales de Giovanni Gabrieli et Heinrich Schütz, Cappella Murensis & Les Cornets Noirs) l’International Classical Music Award 2013 dans la catégorie « musique vocale baroque ». Depuis 2011, il enseigne l’improvisation et l’interprétation à l’orgue dans la liturgie, l’orgue complémentaire ainsi que la basse continue et l’interprétation du répertoire à la Haute École de Musique de Lucerne. En 2016, il a dirigé avec grand succès une production universitaire de l’opéra baroque de John Blow Vénus and Adonis au Théâtre de Lucerne.
Le Parlement de Musique
Direction Martin Gester
Le nom est tout un symbole : à la croisée de cultures européennes, le Parlement de Musique est un ensemble dédié à la musique baroque et classique au fonctionnement souple, inventif, modulable, se dédiant à la recréation d’œuvres méconnues comme à l’interprétation du grand répertoire.
Suivant le penchant marqué de Martin Gester pour le travail avec les chanteurs, l’ensemble cultive le riche répertoire lyrique menant des cantates profanes et des motets à l’oratorio et à l’opéra baroques. Le Parlement de Musique a révélé des oratorios méconnus (Passion anonyme d’Uppsala 1667, Histoires sacrées de Carissimi et Charpentier, oratorios de Caldara et A. Scarlatti), et quantité de joyaux du répertoire vocal des Ospedali vénitiens (Vivaldi, Hasse, Porpora…). Il a porté des éclairages originaux sur l’oeuvre de compositeurs reconnus tel Mozart (Le Voyage de Mozart & Noël avec Mozart) entouré de ses contemporains.
Autour de Martin Gester organiste, l’ensemble illustre le répertoire de l’orgue entouré des voix sur les instruments historiques (enregistrements Tempéraments-Radio France) et, en compagnie aussi d’Aline Zylberajch, celui de la musique concertante pour tous les claviers anciens.
Régulièrement naissent des projets originaux tels Tenebræ, mise en regard des Lamentations de Scarlatti avec la création de Gualtiero Dazzi Lichtzwang (Festival Musica) ; Stabat Mater de Arvo Pärt & Pergolèse ; Combattimento de Zad Moultaka autour du Combattimento di Tancredi e di Clorinda de Monteverdi (Musica Strasbourg et Arsenal, Metz). Plus récemment, Martin Gester et le Parlement de Musique explorent les relations entre la musique et la danse (chorégraphie des Nations, du Ritratto dell’Amore de Couperin, du Te Deum de Charpentier en partenariat avec Pierre-François Dollé, chorégraphe).
Son atelier lyrique Génération Baroque est un lieu d’expérimentation, de formation, une tribune et un instrument de détection de talents : nombre d’artistes aujourd’hui reconnus y ont trouvé une source de formation et d’inspiration, et un terrain d’envol, et rejoignent régulièrement les productions du Parlement de Musique.
Le Parlement de Musique se réjouit aujourd’hui d’un partenariat renouvelé avec les Rencontres de Musique Ancienne de Ribeauvillé, qui s’inscrit dans la lignée de collaborations anciennes (Passion anonyme d’Uppsala, Theatrum Musicum de S. Capricornus, et les Vêpres de la Vigile de Noël de Bassani, primées par la Fondazione Cini, à Venise) et suscitera de nouvelles expériences telle cette belle collaboration avec Voces Suaves et, en décembre, la venue de Génération Baroque dans la Pastorale de Noël de M.A. Charpentier.
leparlementdemusique.com
générationbaroque.com